[quote="Arthur"]
le CSR ne contribue pas à "endiguer le réformisme en développement à la CGT", jouant une pratique bien connue d'entrisme, de refus de la confrontation ouverte sur le fond, et ne menant le débat que sur des questions secondaires.
1- le CSR ne fait pas d'entrisme puisque tout les camarades avec qui nous militons connaissent notre pratique et notre orientation SR. Dans un autre message quelqu'un dit que nous prenons des postes de responsabilité. Bah oui bien sûr que des camarades CSR assument des responsabilités syndicales mais pas pour faire carrière. Nous luttons contre le phénomène de bureaucratisation mais nous ne sommes pas systématiquement contre les permanents techniques qui assurent des tâches de fonctionnement du syndicat.
De toutes façons, la meilleure manière d'éviter la captation de l'organisation par une minorité qui servirait ses intérêts personnels est d'assurer le maximum d'adhésions et de faire participer ces adhérents au fonctionnement du syndicat pour en assurer le contrôle. Il faut combattre le leaderisme en permanence par une pratique collective.
2- Le CSR ne refuse aucune confrontation. Nous avons répondu à une invitation du NPA pour débattre sur la stratégie syndicale. Nous avons diffusé publiquement une lettre pour dire à eux et au reste de l'extrême-gauche qu'il ne suffisait pas d'interpeller Thibault pour que la grève interpro reconductible victorieuse démarre en France.
Nous n'attendons rien de bon de Thibault et compagnie. Nous pensons simplement que les révolutionnaires doivent se comporter en adultes et construire l'alternative syndicale pour faire ce que nous avons besoin : mobiliser les travailleurs pour gagner sur nos revendications communes.
Je comprends que ça ne plaise pas à beaucoup de se faire renvoyer devant leurs propres responsabilités : faire avancer le débat dans son syndicat pour que lui-même prenne en charge cette lutte afin de faire sans les bureaucrates.
Bien sur ce n'est pas facile mais c'est ainsi que nous déborderons les bureaucrates et autres collaborateurs de classe dans nos syndicats.
Sans ce travail de fond, nous ne faisons que de l'agitation et nous ne construisons rien sinon des chapelles politiques groupusculaires.
3- Si il y a bien un courant syndical qui se bat sur le fonds de la stratégie syndicale, c'est nous. Au-delà de la comdamnation de l'orientation de la direction confédérale qui entraine la CGT vers la collaboration de classe avec le MEDEF et son gouvernement, nous insistons pour que les révolutionnaires réfléchissent à la stratégie syndicale quotidienne nécessaire pour gagner.
Par exemple, nous insistons sur la nécessité de renouer avec le syndicalisme industriel de l'ISR (Profintern). Ce type de syndicalisme est le seul qui nous permettra de gagner dans les luttes actuelles et de préparer la gestion ouvrière de demain.
Alors que le patronat de l'Automobile restructure chez les équipementiers (Conti, SBFM, Goodyear, Barre Thomas...), aucune fédération de l'automobile n'est capable de s'affronter collectivement pour défendre l'avenir de cette industrie.
Il faut rompre avec les syndicats d'entreprise mis en place à la CGT dans les années 1950 qui ont entraîné de nombreaux militants et travailleurs dans un nationalisme d'entreprise impuissant face aux multinationales capitalistes.
Nous insistons également sur l'investissement dans les Unions Locales pour développer la syndicalisation dans les déserts syndicaux.
Sur le fond, je pense pas que nous soyons absents. Pour nous la stratégie syndicaliste-révolutionnaire ne se résume pas à dire que Thibault est une racaille ou un parasite ! Pour nous l'organisation au quotidien du combat de la classe n'est pas une "questions secondaires".
4- Il est vrai que la majorité des militants du CSR sont investis dans la CGT mais pas tous. La CGT nous apparaît comme incontournable dans la lutte des classes dans ce pays. Maintenant nous avons aussi des camarades à Sud comme moi par exemple.
Salutations SR