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A propos de la crise financière" (où ne figure pas de rubrique commentaire)

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AAM



Vous écrivez : ..."la monnaie a donc 3 fonctions : - D’être un étalon de valeur qui permet de comparer les valeurs des marchandises entre elles par les prix de celles-ci (en fait les prix ne correspondent pas aux valeurs, mais cela est un problème que nous n’aborderons pas ici) - D’être un moyen d’échange (de paiement). - D’être une réserve de valeur. C’est à dire de permettre de différer dans le temps la conversion de l’argent en nouvelle marchandise. C’est dans cette propriété de la monnaie que réside la possibilité de la spéculation et donc des crises économiques et financières..." Pour moi, Les crises monétaires ont leur origine dans la double fonction de l’argent qui prend la forme de valeur d’échange et de valeur refuge en cas de dévaluation de la monnaie papier. Dans les échanges, la monnaie (qui sert à indiquer la mesure) s’accroît en même temps que le nombre des transactions. La masse et le prix des marchandises s’accroissent également. Mais les crises sont là pour ramener à de justes proportions, par des destructions en chaîne de capitaux, la valeur réelle des échanges. C’est ce qui se produit actuellement. La deuxième fonction de l’argent prend alors tout son sens. Elle se caractérise par une valeur refuge : autrefois l’or, aujourd’hui le dollar ou l’euro. Tant que les affaires allaient bien, les dettes étaient payées à échéance, les émissions monétaires ne posaient pas de problème. Le capital-argent pouvait s’accroître en même temps que les échanges. Mais lorsque les bulles éclatent, tous les détenteurs de créances douteuses se ruent sur ce qu’ils considèrent être le « vrai argent » (l’or ou les titres en dollar) qui leur paraissent pouvoir conserver la valeur.
La dépréciation des titres détenus par les banques a précipité les entreprises (qui génèrent le capital) dans la spirale des faillites. De manière absurde et aveugle, le capital détruit le produit du travail, qui est seul créateur de richesses, pour conserver la valeur de l’argent, seule vraie valeur aux yeux des capitalistes ! « L’utilité de la marchandise ne compte pour rien et sa valeur disparaît devant ce qui n’en est que la forme… » (Karl Marx : « le Capital » - ES- Liv.I, t1,p.143).
Dans les crises, on brade alors la vraie richesse parce qu’on lui préfère sa représentation abstraite, imaginaire, l’argent, jugée plus réelle! L’argent n’est qu’un titre de propriété sur la richesse sociale fondé non plus sur la valeur d’un produit (que fournissent les industries, l’agriculture, les matières premières etc…) mais sur la capacité de l’Etat à garantir aux capitalistes le pouvoir de s’approprier cette richesse.
Plus le capitalisme est développé et plus la masse de crédits et des profits l’est aussi. Une quantité énorme d’argent inemployé dans la production, qui ne peut s’y valoriser pour fonctionner comme du capital additionnel (à cause des suppressions d’emplois, des restructurations et du chômage…) contribue à la baisse des taux de profit. Pour ne pas rester inemployé et dévalorisé, cet argent entre en masse dans la spéculation. A la veille de la crise, la spéculation, les escroqueries et les placements foireux sont au maximum. Le crédit est par définition spéculation. La création de titres (actions, obligations,OPCVM…) dont la valeur est basée sur celle d’autres titres en un empilage toujours plus compliqué de « dérivations », le tout faisant l’objet de crédits à chaque étage de l’édifice, démultiplie le capital financier presque à l’infini (c’est la fameuse titrisation du crédit immobilier qui a conduit les banques américaines et européennes à la faillite, les titres de papier ne reposant plus sur aucune valeur marchande, c’est le propre du capital fictif…).
Les économistes voient dans les crises financières la cause de la crise du capitalisme. Elles sont comprises non comme une sanction due à une surproduction de capital générale mais à des comportements présentés comme anormaux, malhonnêtes (ces fameux paradis fiscaux qui mériteraient d’être taxés ; l’Etat, pour limiter les effets de la crise doit déposséder les capitalistes privés pour mieux valoriser le capital général). En réalité la crise financière n’est qu’un déclencheur de l’éclatement des contradictions qui se sont depuis longtemps accumulées. Les crises financières sont la fièvre pas la maladie.
Les dirigeants du monde capitaliste ne connaissent que les phénomènes apparents que sont les prix, le profit, l’intérêt et les différents mouvements de l’argent ; ils ignorent les rapports sociaux qui les déterminent. Ils volent au secours du capital financier puisque c’est lui qui semble déterminer les investissements, la croissance, l’emploi, la richesse et la bonne marche de la société, bref ce qu’ils appellent l’intérêt général. La mission de l’Etat est alors d’injecter des « liquidités » dans le système. Les partis bourgeois de gauche et leurs variantes de l’ultragauche qui entretiennent l’idéologie nationaliste de l’Etat en appellent à « la mise sous contrôle public des banques ». Il suffirait selon eux de renforcer les pouvoirs d’une structure qui n’existe que dans une société de classe, pour « empêcher la spéculation…et mettre la finance au service de l’économie » (L’Humanité du 8 octobre – p.3). Comme si l’économie n’était pas autre chose que des mouvements d’argent et le fondement même de l’accumulation capitaliste. Ils rendent service aux capitalistes qui, pour des raisons évidentes, attendent tout de l’Etat, qu’il leur fournisse une main d’œuvre facile à exploiter pour en tirer le plus de surtravail, qu’il dépossède les individus et les réduise à l’impuissance. « L’Etat est exactement l’inverse de la domination des hommes sur leurs activités : il est la désappropriation des individus de leur puissance sociale » (Tom Thomas – L’Etat et le Capital – p.155).
Dans ces conditions, où ce qui prime c’est la destruction (les friches industrielles, la jachère…) pour rentabiliser ce qui reste, vouloir faire investir des milliards au capital pour l’emploi est parfaitement utopique ! Les idéologues parlent d’un partage plus équitable de la richesse mais ne font que partager la misère en baissant les salaires (l’inflation en est l’arme la plus efficace) et en augmentant les impôts de toutes sortes.

Mais qu’est-ce donc que cette richesse produite ?

C’est justement la forme d’existence sociale de la richesse sous le capitalisme qui rend ce partage équitable impossible. Il ne leur vient même pas à l’idée de se poser cette question première : pourquoi plus la capacité des hommes à créer des richesses augmentent, plus nombreux sont ceux qui en sont exclus, dans la misère et dans le besoin ? Ils oublient une chose importante : sous quelle forme existe-t-elle et comment est-elle appropriée ? L’apparence des choses est que la richesse se représente normalement par l’argent, qu’il en a toujours été ainsi et que c’est une façon naturelle de procéder. Pourtant on sait bien que des sociétés n’ont pas connu l’argent mais que la richesse existait sans être représentée par l’argent.
C’est parce que dans la société marchande, les produits du travail s’échangent en proportion de la quantité de travail social qu’ils contiennent que l’or et d’autres dérivés monétaires ont joué le rôle d’étalon de mesure de toutes les quantités de travail. La richesse n’y est produite, socialement, que sous forme de quantité de travail social (ou valeur d’échange, argent). Ensuite la production de la richesse y est production de marchandises contenant plus de quantité de travail social qu’elle n’en a coûtée à produire. On sait depuis Karl Marx que la valeur d’échange d’une marchandise se décompose en trois parts : « Le capital se compose de matières premières, d’instruments de travail et de moyens de subsistance de toutes sortes qui sont employés à produire de nouvelles matières premières, de nouveaux instruments de travail et de nouveaux moyens de subsistance. Toutes ces parties constitutives sont des créations du travail, des produits du travail, du travail accumulé. Le travail accumulé qui sert de moyen pour une nouvelle production est du capital (souligné par nous) ».( « Travail salarié et Capital »- K. Marx publié sous formes d’articles dans la Neue Rheinische Zeitung.1847).
C’est ainsi que le rapport d’exploitation capitaliste, masqué par le salaire trouve sa justification. Il réside dans une quantité de travail fournie par un travailleur supérieure à celle nécessaire pour la création de ses moyens de subsistances. La production de richesses supplémentaires ne peut exister que s’il y a surtravail pouvant prendre la forme valeur (en l’occurrence la plus-value). Le capital ne peut s’accumuler que suivant cette forme d’exploitation des travailleurs. Le capital scie lui-même la branche où il est assis parce que la façon qu’il a de considérer la richesse (sous la forme de valeur d’échange, abstraite) l’amène à ne pouvoir la produire qu’avec des difficultés croissantes, qu’en ayant recours à des destructions massives (par la guerre, les assassinats, la destruction de la faune et de la flore en particulier) (2).
Progressivement la valeur d’échange disparaît contrairement aux élucubrations d’un PCF moribond qui s’imagine que l’on peut puiser les richesses dans un puits sans fond. C’est seulement par une intervention directe sur le cours des choses, par des actions résolument anti-étatiste et anticapitaliste, que le prolétariat (qui alors découvre sa véritable force), accélère le mouvement de l’histoire vers le communisme et s’approprie les conditions de production de la vie. « Le communisme n’est pas autre chose que l’appropriation par les individus, de toute la puissance, donc aussi des rapports de production, moyen de leur liberté et de leur grand développement comme individus, individus sociaux » (Tom Thomas – « Partager le travail, c’est changer le travail » éd. Albatroz).
Pierre Lehoux - 24 mai 2009[/font]

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