Voici le communiqué proprement scandaleux de l'Organisation de Femmes "Egalité":
Avec l'évènement de l'évacuation de la Bourse du travail, les masques tombent...
Avec les travailleuses sans papiers, la lutte continue pour qu'elles restent ici, parce qu'elles bossent et vivent ici !
90 travailleuses sans papiers sont entrées en lutte pour leur régularisation à partir du 15 avril 2008 aux côtés des 2500 grévistes sans-papiers.
90 travailleuses qui, avec courage et détermination, vont sortir de l’ombre pour faire connaître leur apport à la société française et exiger des papiers.
C’est notre organisation Egalité qui a porté les aspirations de ces travailleuses dans cette « grande grève ». Ce sont les organisations « Egalité » et « Droits devant » qui ont travaillé au coude à coude pour organiser ces travailleuses isolées et les faire connaître. Dans cette bataille, le soutien de la Cgt, de ses différentes structures, de ses militants, a été déterminant. Sans la Cgt qui a organisé les travailleurs sans papiers sur des centaines de piquets de grève et ainsi créé le rapport de force nécessaire face au gouvernement ou aux préfectures, ces femmes, qui travaillent principalement dans le secteur de l’aide à la personne, n’auraient pas été régularisées. Et les travailleurs sans-papiers grévistes porteront cette revendication jusqu’au bout.
Ces travailleuses individuelles, car elles travaillaient chez des particuliers, ces travailleuses « au noir », sans fiche de paie ni contrat de travail, ces travailleuses qui ne pouvaient pas faire grève, se sont investies à fond dans cette lutte. Ces femmes qui marchaient dans nos rues la peur au ventre, ont aujourd’hui des papiers, une fiche de paie, un contrat de travail, le Smic, la sécurité sociale ; elles peuvent espérer un logement décent, partir en vacances et enfin retourner au pays voir leurs proches.
Aujourd’hui, nous tenons tout particulièrement à exprimer toute notre reconnaissance à l’UD Cgt de Paris et à ses militants (es) qui n’ont pas épargné leurs efforts pour la régularisation de ces femmes. La moitié d’entre elles ont été régularisées grâce à l’intervention directe de l’UD Cgt 75 pour obtenir les rendez-vous avec la préfecture. Sur les 90 femmes, 13 n’ont pas encore été convoquées. Ce sont les différentes préfectures qui bloquent l’examen des dossiers, sans aucune raison, malgré l’engagement du gouvernement à régulariser les travailleuses à domicile car elles exercent une activité dans un secteur qui est toujours en tension. Comme nous l’avons dit depuis le début de notre engagement aux côtés de ces femmes, nous poursuivrons le combat jusqu’à leur régularisation, aux côtés des travailleurs sans papiers toujours en grève, aux côtés des organisations syndicales, dont la Cgt, qui vient de réaffirmer son engagement dans cette lutte et aux côtés des associations et de toutes les organisations qui nous ont aussi soutenues.
Le Comité National
1er juillet 2009
Avec l'évènement de l'évacuation de la Bourse du travail, les masques tombent...