Resterou pas dans la CGT

L'heure est à l'unité à la base.
Quelle que soit l'organisation syndicale à laquelle on adhère il faut travailler a créer des intersyndicales d'entreprises, d'industries, de branches, locale et départementale...
Pour y parvenir il faudrait que nos camarades CGTistes arrêtent de penser qu'en dehors de leur organisation point de salut.
Dans l'industrie qui est la mienne (le BTP) on voit ce que coûte au syndicalisme de lutte de classes l'alignement de la Fédé Construction CGT sur la ligne confédérale.

Fraternelles Salutations Syndicalistes.

Justement, pour cela ne serait il pas préférable de créer des Comités de luttes, sans étiquette partisanes, plutôt que des intersyndicales où chaque syndicat va essayer de jouer son jeu contre les autres ?

L'unité elle doit se faire à la base, entre travailleurs d'abord !

La pratique syndicale n'est pas question d'étiquetage.
Les militants syndicaux construisent des outils de lutte sur la durée à la différence de "comités" qui naissent de la lutte.

Quand on voit la difficulté qu'ont les syndicalistes à créer des structures interpro, l'appel à l'unité des travailleurs non-syndiqués est pour le moins une méconnaissance du monde du travail et au pire une enième incantation totoide au spontaneisme révolutionnaire des masses ...

Mais tout celà n'est guère étonnant de la part de ceux qui bradent l'héritage de l'anarcho-syndicalisme au nom de leurs petites pulsions personnelles.

Heureusement qu'il y a des monsieurs je-sais-tout pour nous montrer la droite ligne à suivre ...

Faut pas s'étonner qu'il n'y a personne dans tes intersyndicales avec un discours pareil !


Au fait un exemple de travail qui se fait en ce moment mais pas en intersyndicale, mais en unité à la base? Ah mais oui, surement des gens qui ne connaissent rien au monde du travail :

Appel à la mobilisation intercatégorielle

L’ensemble des secteurs assurant des missions de services publics (Santé, Education, Transports, Electricité etc.) est gravement menacé. Quant aux salariés du privé, ils paient le prix fort d’une crise (chômage partiel, licenciements, etc.) qu’ils n’ont pas choisie (parachutes dorés, explosion des bénéfices pour les grandes firmes etc.).

Salariés du privé, salariés du public, chômeurs, précaires, retraités, sans-papiers etc. avons participé aux journées de mobilisation des 29 janvier, 19 mars et 1er mai appelées par les organisations syndicales de l’intersyndicale nationale. Certains secteurs sont en lutte depuis plusieurs mois et ont mené quotidiennement des actions (occupations, manifestations etc.).

Un constat s’impose : les mobilisations tous les un mois et demi ne suffisent pas à faire un plier un gouvernement et un patronat méprisants, plus que jamais décidés à imposer ses réformes et ses licenciements. C’est pourquoi nous appelons à dépasser les luttes sectorielles et à les faire converger, en complément et non en concurrence avec les propositions de l’intersyndicale nationale.

Des axes revendicatifs ont été établis :

- L’accès gratuit pour tous et toutes aux besoins sociaux fondamentaux (santé, éducation, logement, transports, culture, biens de première nécessité).

- Le refus des réformes allant à l’encontre de ce principe.

- Le refus des licenciements et des suppressions de postes.

- Le refus des radiations des minima sociaux.

- L’augmentation des salaires et de l’obtention des minima sociaux.

- L’arrêt de la casse du service public.

Des propositions d’actions ont été établies :

- Assemblée générale intercatégorielle tous les mardis à 18h à l’Université de Caen, Campus 1 (rendez-vous au Phénix, arrêt de tram université).

- Une diffusion par semaine de tracts (décidée à chaque Assemblée Générale) en direction de différentes catégories (santé, zones industrielles, Pôle emploi etc.).

- Rejoindre les différentes mobilisations sectorielles selon les calendriers des secteurs en lutte.

(RDV a Valeo tous les mardis au piquet de grève)


La situation appelle à une résistance massive, déterminée, et généralisée à tous les secteurs !

Le CLIC, Collectif de lutte intercatégorielle du Calvados (salariés de l’Education, de la Santé, de la statistique publique, de la Culture, travailleurs sociaux, intermittents, salariés de Valeo, de Renault Trucks, d’ EDF-GDF, des chômeurs, des étudiants etc.).

La CNT-AIT à l'oeuvre dans ses pratiques totoides et assembleistes de voiture balai des luttes.
Mettez ensemble un chômeur, un sans papier, un étudiant un syndicaliste en lutte oublié par sa confédération, rassemblez les dans un amphi à Caen, agitez et il en sortira ... le CLIC. Dernier comité interluttes qui vivra jusqu' ... aux vacances universitaires ?
Aligner le nom des boites en lutte n'est pas la garantie de son immerssion dans la classe ouvrière.

A être trop immergé tu vas finir noyé l'ami.

En tout cas, merci pour cet accueil et cette invitation au débat, c'est très sympathique. L'unité à la base fait de grands pas avec de telles méthodes.

Comment disais tu déjà ? Ah oui : "L'heure est à l'unité à la base... Pour y parvenir il faudrait que nos camarades XXXistes arrêtent de penser qu'en dehors de leur organisation point de salut."". En effet ... Visiblement l'esprit de chapelle n'est pas une exclusive de la CGT !

Pour ton info, dans le CLIC il y a des syndiqués CGT qui visiblement ont moins l'esprit de chapelle que toi ... Alors arrête de cracher sur les camarades CGTistes s'il te plait.

Ce forum n'a pas pour objet, s'il vous plaît de devenir le lieu de règlesments de comptes entre courants, quels qu'ils soient.
Donc, on se retient !
Pour ce qui est du débat sur le CLIC à Caen, j'ouvre un nouveau forum sur la convergence des luttes, ça mérite discussion plus approfondie.

Donc, on se retient !

C'est l'hôpital qui se fout de la charité ?

Je viens participer au débat, avec une approche non partisane, et tu me tombes dessus direct ! ("on voit ce que coûte au syndicalisme de lutte de classes l'alignement de la Fédé Construction CGT sur la ligne confédérale.", "pratiques totoides et assembleistes de voiture balai des luttes" c'est pas des réglements de compte, juste des appréciations sympathiques ...)

Ceci étant je ne pense pas que ce soit la peine de créer un nouveau sujet, car ma contribution est bien dans le topic. Ou alors il faudrait changer le titre : car ton message initial n'est pas tant ""rester ou pas dans la CGT" que "comment créer l'unité à la base ?" Toi tu proposes de faire des intersyndicales. Moi il me semble que l'unité à la base se fera plutot par des Comités de lutte. Un peu comme chez les Conti par exemple.

Qu'en pensez vous ?

"Anarchosyndicaliste", je ne pense pas que Admin te tombait spécialement dessus... Et ouvrir un nouveau forum sur la convergence des luttes est une bonne idée.

Cela dit, pour revenir à ton sujet, celui des comités de lutte, je pense qu'en fait cela revient au même problème que dans les syndicats. Car un comité de lutte, dans la lutte, bien sûr, on peut appeler cela par exemple un comité de grève.
La question, c'est celle de la permanence de l'organisation ouvrière, de la formation, de l'expérience etc. Je ne crois pas qu'il s'agisse d'une forme ou d'une autre, d'un comité ou d'un syndicat, ou d'une association. Ce qui compte c'est ce qu'on y fait, ce qu'on y défend. Bref, l'orientation. Et ensuite comment on se regroupe. Et on aura les mêmes problèmes, les mêmes tentations réformistes, les mêmes risques bureaucratiques, pour la bonne et simple raison que nous vivons dans une société, le capitalisme, qui façonne non seulement l'économique, mais les esprits, les mentalités, les attitudes. Tu auras toujours le même débat sur les salaires, somme fixe ou pourcentage, les mêmes débats sur l'emploi et comment faire, les mêmes débats sur la collaboration de classe, la radicalité et le compromis etc.

Aujourd'hui, le syndicalisme de classe, dans et hors la CGT d'ailleurs, c'est une question de confusion avant tout. Sinon, vu ce qui se passe partout, on n'en serait pas là !

Ce qui compte c'est ce qu'on y fait, ce qu'on y défend. Bref, l'orientation. Et ensuite commente on se regroupe.

[quote]

Oui je suis globalement d'accord.

Ensuite en ce qui concerne les risques bureaucratiques, il me semble qu'on les diminue si dans une structure où il n'y a pas de batailles d'appareil externes.

Quant à la confusion, entièrement d'accord : c'est surement la plus grande difficulté à laquelle nous devons faire face. Mais justement, comment éclaircir les choses ?

Quant à la confusion, entièrement d'accord : c'est surement la plus grande difficulté à laquelle nous devons faire face. Mais justement, comment éclaircir les choses ?

En 78 et 79 l’usine où je bossais a connu deux conflits principalement pour les salaires.
Le premier a pris la forme très efficace de débrayages tournants d’un atelier à l’autre.
Le second est allé à l’occupation, manif à la Bourse, brimades envers les cadres, etc.
La CGT et la CFDT avaient chaque fois posé momentanément les couteaux dans le cadre d’un comité de grève.
Cette orientation nullement spontanée, avait été impulsée à la fois par des syndicalistes CFDT, CGT et par la cellule du PCMLF. Les jeunes métallos récemment embauchés l’avaient reprise à leur compte.
Evidemment la situation est très différente.
L’unité à la base est toujours possible sur des objectifs ponctuels.
Mais dans tous les cas comme le dit Eugène,
« La question, c'est celle de la permanence de l'organisation ouvrière ».
Il faut utiliser l'organisation syndicale tant que c'est possible.
Si le syndicat est inutilisable, détruit, exclu, etc. il faut en reconstituer un autre. On n’a pas le choix.