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Création du Front syndical de classe

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Eugène

Eugène

Bon, on vient de recevoir cet appel :

Samedi 27 juin, des militants syndicaux (CGT, FSU, CGT-E Dalkia), venant de 28 départements et de nombreux secteurs d'activités (Métallurgie, Livre, Énergie, Transports, Santé, Poste, Éducation de la Maternelle à l'université...), ont fondé l'association « Front Syndical de Classe », dans le sillage du succès de la « Lettre ouverte aux Etats-Majors syndicaux ».

Après lecture d'un message de soutien de Jean-Pierre Page, ancien responsable international de la CGT, ils ont adopté à l'unanimité les statuts ci-joints et élu le conseil d'administration composé de 19 membres (10 CGT, 8 FSU, 1 CGT-E Dalkia).

Le bureau de l'association est composé de :
Cukierman Maurice, FSU
Foucambert Benoit, FSU, secrétaire général
Lacroix-Riz Annie, FSU, secrétaire
Omer Jacky, CGT, trésorier
Parquet Bernard, CGT, secrétaire
Rodriguez Gilbert, CGT
Silvain Roger, CGT, Président
Six Gérard, CGT, secrétaire

Un site Internet va être ouvert et, en plus du travail de diffusion d'informations et de construction de liens « à la base », des commissions de travail ont été mises en place afin d'intervenir au plus vite sur tous les terrains de la lutte de classe et du syndicalisme de classe :

- Salaire, Salaire socialisé et protection sociale
- Emploi-produire en France
- Fonction Publique
- Répression anti-syndicale et libertés démocratiques
- Congrès CGT
- Congrès FSU.

Outre des militants individuels, des syndicats CGT et une Union locale CGT ont adhéré au FSC. Est encouragée la formation de collectifs et/ou associations locales.

Adhésion : 30 euros annuels pour les personnes (10 euros pour les petits revenus), 50 euros minimum pour les organisations, carte de bienfaiteur (100 euros minimum).

(Chèques à envoyer à : Jacky Omer, 40 Boulevard de la Liberté, 92320 Châtillon, à l'ordre de "Front Syndical de Classe")

Le bureau, le 29 juin 2009
----------------------------------------------------------
Le préambule de l'association :
Depuis sa naissance en 1957, l'Union Européenne capitaliste a multiplié la mise en place de structures permettant
de piloter une construction supranationale toute entière dédiée au service des grands groupes capitalistes, de la
casse des acquis sociaux et des souverainetés populaires.

L'un de ses principales structures est la Confédération Européenne des Syndicats, crée en 1973 avec l'appui du
syndicalisme européen de collaboration de classe (CISL en particulier, fondée par Washington) et en France de la
CFTC, de la CFDT et de FO. Financée par l'UE, la CES a pour mission d'accompagner « syndicalement » la construction européenne, dont le coeur est « l'économie de marché », par la collaboration capital/travail (le dialogue entre « partenaires sociaux »).

La particularité française est que son mouvement ouvrier, enseignant et étudiant s'est largement construit, depuis
ses origines, à partir d'une conception anti-capitaliste : depuis la fin du 19ème siècle, les principes affirmant la
nécessité de la fin de l'exploitation de l'homme par l'homme et de la socialisation des moyens de production et
d'échange sont des références non seulement historiques mais aussi gagnantes, permettant d'arracher par la lutte
(1936, 45-46, 68) tous les acquis de ce que les puissants appellent avec mépris « l'exception française ». Mais, tout
au long du 20ème siècle, la confrontation constante entre courant révolutionnaire et réformiste amènera 3 scissions majeures dans le mouvement syndical français appuyées par le grand patronat et les puissances capitalistes : 1921, 1938-39, 1947-48.

Aujourd'hui, le combat entre ces deux courants traverse les organisations syndicales dont l’histoire est liée au
combat de classe et plus généralement, aux luttes pour la république, la laïcité, la paix et la démocratie. Ce n'est
pas un combat nouveau, il devra être gagné comme les précédents.

En ce qui concerne la CGT, alors que nombre de militants et d’organisations CGT se battent sur des positions
de classes, la direction confédérale, reniant le riche héritage de « la grande dame », a peu à peu dérivé vers une
conception de moins en moins combative de l’engagement syndical qui désoriente et affaiblit les travailleurs et
qui débouche sur la compromission avec le gouvernement et le patronat. Quittant la FSM dont elle était
fondatrice en 1945, elle a adhéré à la CES en 2000, où elle occupe aujourd'hui des responsabilités majeures, puis
à la CSI (fusion de la CISL et de la CMT vaticane) en 2006. Pour cela, elle n'a cessé de donner des gages de sa
conversion à l'économie de marché et elle a adopté la ligne du « syndicalisme rassemblé » qui débouche sur la
CFDTisation de la Confédération tant sur la ligne (le capitalisme est incontournable) que sur l'organisation
(syndicalisme de sommet avec en particulier la centralisation des finances (cogetise) qui permet de mettre au pas les structures de base et qui met en péril la démocratie syndicale). Dans la dernière période, le refus de la direction confédérale de s'engager dans une confrontation globale avec la politique du gouvernement au nom de la spécificité du mouvement syndical et du refus de la politisation du mouvement ont conduit le mouvement
social à l'impasse et à l'échec. Des journées dispersées et sans suite, le refus de travailler à la convergence des
luttes, le manque de soutien aux luttes des salariés les plus exposés et engagés dans des combats difficiles
(Continental, Goodyear ...) ont débouché sur une forte démobilisation comme on a pu le constater le 13 juin
dernier. Cette orientation repose sur l'illusion que « le dialogue social » avec le pouvoir serait plus efficace que la construction d'un réel rapport de force global en confrontation directe avec lui. Ainsi on a conforté sa volonté de poursuivre et d'aggraver les contre-réformes comme on le voit avec le retour en force du prolongement de l'âge de départ à la retraite. A la stratégie globale de contre-réformes du pouvoir et du MEDEF doit correspondre une
stratégie de résistance globale et du « TOUS ENSEMBLE », associé à une bataille d'idées sans concessions.
Ce glissement réformiste, sensible aussi à la FSU ou dans le syndicalisme étudiant (UNEF...) explique que depuis
25 ans, non seulement le peuple dans sa dimension la plus large n'a obtenu aucun acquis significatif mais que les
reculs succèdent aux reculs : casse des salaires, de l'emploi, des services publics (Éducation de la Maternelle à
l'Université), Santé, Transports, Energie, Poste, Telecom...), de la protection sociale (Sécu, retraites...), du droit et de la durée du travail, du logement populaire, de la petite production indépendante, mépris de la souveraineté populaire...

Le « grand bond en arrière » qui en résulte se heurte cependant à un niveau élevé de combativité populaire, en
France mais pas seulement, et se traduit par un vaste affrontement de classe et des conflits à répétition depuis
1995. Mais, dans un contexte d'offensive généralisée du gouvernement, du MEDEF et de l'UE contre l'ensemble
des acquis sociaux et démocratiques des travailleurs, dans un contexte de crise capitaliste au nom de laquelle le
pouvoir prétend accélérer encore sa politique anti-populaire, les travailleurs sont désormais à la croisée des chemins et le risque est plus que jamais pour chaque secteur ou entreprise de perdre séparément en plongeant pour longtemps dans l’enfer de l'exploitation sans limite.

C'est pourquoi, en juin 2008, des militants de la CGT et de la FSU ont lancé une « Lettre ouverte aux Etatsmajors
syndicaux », signée depuis par plus de 4000 travailleurs, enseignants, étudiants... Cette Lettre ouverte
appelait à tout faire pour contribuer à « construire démocratiquement et d’urgence une action « tous ensemble et en même temps » pour gagner et ré-ouvrir enfin des perspectives progressistes » et exhortait les « directions syndicales nationales à cesser « d’accompagner » la rupture afin de reprendre le seul chemin gagnant : faire le lien entre toutes les contre-réformes, travailler concrètement à préparer avec les salariés les conditions de l’affrontement de classe victorieux avec ce pouvoir destructeur, construire
l’unité dans l’action des travailleurs et de la jeunesse ».

Depuis, l'accélération des politiques anti-sociales, la confirmation de la compromission des directions syndicales
mais aussi le développement des contacts entre militants de classe, ont rendu encore plus impérieuse la nécessité
d'agir et de se structurer. C'est pourquoi ces mêmes militants initiateurs de la « Lettre ouverte aux Etats-majors Syndicaux » rejoints par de nombreux autres ont décidé de fonder l'association « Front Syndical de Classe ».

Article 1 : identité et objet du FSC

Comme le déclarait H. Krazucki quelques mois avant mai 1968 : « Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la
collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l'unité, son motif le plus puissant. C'est pour la mener avec succès en rassemblant l'ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n'est pas une invention, c'est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu'elle cesse : renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l'exploitation et à l'écrasement. »
Entre les personnes qui approuvent pleinement la « lettre ouverte aux Etats-majors syndicaux » ainsi que les présents
statuts, est donc fondée, conformément aux principes de la loi de 1901, l’association intitulée « Front Syndical
de Classe ». Dans une démarche clairement intersyndicale, elle a pour objet non pas de devenir une nouvelle organisation syndicale mais d'être un lieu "central" de regroupement des militants et syndicats de classe afin de :
- mener la lutte pour « le tous ensemble en même temps » à partir des besoins réels des salariés (salaires, emplois, retraites, Sécu, services publics...) pour gagner enfin face à l'offensive capitaliste relayée par les gouvernements nationaux et l'UE
- contribuer à aider les militants dans le respect des organisations existantes, à se réapproprier leurs
organisations et à les remettre sur les rails du syndicalisme de classe et de masse tout en posant la nécessité pour le monde du travail de construire une grande Confédération Générale du Travail, unitaire et sur ces
bases.
- constituer un lieu de repli pour les militants ou syndicats exclus de leurs organisations syndicales, mener
inlassablement la bataille pour la solidarité de classe contre la répression patronale et étatique dont sont
victimes les travailleurs combatifs

Dans ce but, le FSC s’exprime de manière indépendante et par tous moyens légitimes sur les questions relevant
de son objet. Il reprend à son compte les principes gagnants du mouvement ouvrier et en particulier de l'histoire de la grande CGT, de ses textes fondateurs jusqu'aux statuts de 1980 (dont l'article 1 précisait : « S''inspirant dans son orientation et son action des principes du syndicalisme démocratique de masse et de classe qui dominent l'histoire du mouvement syndical français, la CGT s'assigne pour but la suppression de l'exploitation capitaliste, notamment par la socialisation des moyens de production et d 'échange ») en passant par le préambule de 1936, l'action de la CGT-U ou même les statuts actuels du principal syndicat de la FSU (le SNES) qui rappellent à l'article 4 : « Le but final du syndicat est l'émancipation complète des travailleurs, cette émancipation ne pouvant être obtenue que par l'expropriation capitaliste. » Attaché à l'internationalisme, Le FSC milite pour le départ de la CES et de la CSI et pour la réadhésion à la FSM qui
regroupe des dizaines de millions d'adhérents sur des bases de classe et de masse, an Amérique Latine, en Asie ou
en Europe comme en Grèce.

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